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Faites vos "je"
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29 janvier 2009

Positivons !

Au cours de ma formation, j'ai découvert, appris ou approfondi des tas de choses, techniques ou savoir-faire. Parfois ce sont de petits riens, des trois fois rien, mais qui changent tout. Et qui changent tout en profondeur et au quotidien.

Aujourd'hui j'ai très envie de vous parler du positivisme. Pas tel qu'on l'emploi ou le présente habituellement. Il ne s'agit pas de se dire à longueur de journée tout va bien, c'est formidable, il fait beau ou je suis heureux. Non, essayez plutôt d'exprimer le positif d'une situation, et quand je dis exprimer, c'est réellement utiliser les mots qui vont bien.

Au cours de l'entretien de coaching, le coach prête ainsi attention à la manière dont s'exprime son client, voire lui propose de reformuler de manière positive ce qu'il vient de dire. Et c'est pas mal comme technique. Pardon, c'est bien comme technique. Vous sentez la différence ?

Si je voulais aller dans le sens du climat ambiant, je dirais bien : je suis au chômage et dans la conjoncture actuelle je ne sais pas si je vais trouver beaucoup de clients... Les points de suspension sont obligatoires, laissant présager la sombre fin qui m'attend, et le regard lourd fait le reste. Je suis en grande difficulté.

Ne rigolez pas, c'est la stricte vérité.

Je sais que vous ne m'en voudrez pas de ne pas suivre la mode et d'utiliser cette formulation là : il me reste encore quelques mois d'allocations pour réussir ma reconversion. C'est vraiment une formidable opportunité que m'offre le système social français. En disant cela j'ai un sourire confiant et je me sens léger. Dire que j'aurais pu continuer à travailler chez Boitacons & Co.

Ne rigolez pas, c'est aussi la stricte vérité.

Et à l'inverse, au dela de la manière dont nous nous programmons en choisissant telle ou telle formulation, si je tends l'oreille et que j'écoute un peu autour de moi, qu'est ce que j'entends ? Hausse du chômage, crise, (Sarkozy), licenciement, grève, (Sarkozy), tempête, (Sarkozy), récession, manifestations, diminution, (Sarkozy), coût de la vie, baisse du pouvoir d'achat, (Sarkozy), guerre, massacre, (Sarkozy), grippe aviaire (ah, tien, ils ne l'ont pas ressortie cette année, les oiseaux ne migrent plus ?), pas de vacances, crédit, SDF, (Sarkozy), froid, canicule, climat, tsunami (cherchez l'intrus), émeutes, otages, rescapés, etc...

Euh... ça vous plombe pas vous tout ça ? Vous arrivez à être heureux en écoutant ça ? Vous pourriez m'expliquer ce que ça nous apporte, nous, bipèdes humanoïdes d'écouter ces monceaux de mauvaises nouvelles et d'horreurs à longueur de journée ? En quoi c'est porteur ? En quoi ça fait avancer ?

Et cette litanie de malheurs est tellement ancrée dans notre quotidien que France Info surfe dessus pour sa dernière campagne de pub (excusez la qualité, j'ai pris une photo d'une page de magazine).

france_info

Ca vous dirait une petite grenade dans votre cuisine ? Ou un charnier dans la salle de bain ? Ou Sarkozy dans votre chambre ? A moins qu'un terroriste dans votre salon ? Allez, laissez vous faire... Un petit mort sur la route, ah ben tiens, non, un enlèvement d'enfant... Non ? Vraiment pas ?

Enfin, si c'est ça la vie en continu... je préfère la mienne.

Eteignez vos télés, allez au ciné, rêvez votre vie, écoutez les zozios chanter, faites vous plaisir... et soyez positifs !

Update : sans aucune concertation (il paraît que le hasard existe, moi je sais pas), Baobab a mis une vidéo en ligne ici. Regardez la, jusqu'au bout, c'est vraiment que du bon sens, et le bon sens, on ne peut pas le critiquer.

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Commentaires
C
...tou à fait aux commentaires de ma chère Emmanuelle (un petit coucou en passant) et de mon homonyme... Chez nous non plus on ne regarde jamais le JT et on n'écoute que de la musique ou des programmes culturels à la radio... Je me souviens que moi même à 8 ans à peine j'étais terrorisée par une éventuelle 3è guerre mondiale...
E
la radio, les infos télévisées, cela fait belle lurette que chez nous elles sont stoppées, parce que oui, nous aussi, nous en avions assez de ces mots, de ce climat. Nous savons qu'autour de nous il y a des gens en difficulté, des problèmes écologiques et climatiques. Nul besoin, pour vivre, et en avoir conscience, et être acteur, de savoir qu'un joggeur s'est fait coursé par un cervidé. Il vaut mieux décider comment utiliser notre temps à faire mieux pour participer à la résolution ou l'amélioration de notre monde (planète et société) plutôt que de passer du temps à entendre des médias en parler...
C
J'ai appris qu'il y avait une grève parce que la garderie de la Babouche m'a informée qu'elle ne pourrait pas la garder... Alors, elle a joué à la glu toute la journée, il faisait très beau bien qu'un peu froid et je me suis dit qu'on avait de la chance toutes les deux d'être un peu coupée du monde... J'ignore ce qui se passe à Gaza, je ne connais pas Sarkozizi, je n'attends rien d'Obama, je ne sais pas de quoi demain sera fait alors j'ai fait un gâteau au chocolat pour le goûter d'aujourd'hui... J'ai choisi de vivre sur ma planète parce que je n'aime pas avoir peur et je ne veux pas savoir quels fantômes nous entourent.<br /> Je ne suis pas plus informée que ma fille de deux ans. Ne rigolez pas, c'est la stricte vérité... et c'est ma foi plutôt salutaire à en croire les discours entendus malgré moi pendant les dîners entre "grands"...
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