Toute notre vie est faite de changement. Changer c'est abandonner quelque chose pour autre chose. C'est quelque part décider que ce que nous avons (vivons) a perdu son intérêt et qu'il est temps de le remplacer. C'est parfois aussi subir le changement. Je me souviens d'une publicité où un couple changeait de lave-vaisselle et, regardant leur enfant, larmoyaient : « on l'a eu quand on l'a eu... ». Visiblement perdre leur vieux lave-vaisselle au profit d'un autre pourtant plus moderne et performant était un déchirement et au delà du coté humoristique de la publicité, on imagine combien changer peut être difficile parfois.
Il est des décisions déchirantes, même si elles ne concernent que des biens matériels. Vendre la maison de famille au départ des grand parents, quand tout le monde est éparpillé et trop occupé pour s'en occuper. « Je ne vendrais pas la maison de mon enfance ! » ... et pourtant, quel choix avons-nous ?
En cette période de crise, nombre de personnes sont concernées par le chômage partiel, révélateur de difficultés dans l'entreprise et épée de Damoclès. Combien se posent la question de chercher ailleurs, ou de continuer de croire « que ça ira mieux bientôt » ? Chercher ailleurs veut dire trouver ailleurs, loin peut-être, devoir changer de rythme, de métier, de collègues, peut-être renoncer à des avantages ou à une partie de l'ancien salaire, peut-être quitter sa région, quitter les voisins, la maison, pour un avenir incertain et en entraînant sa famille. Devant les difficultés à surmonter beaucoup renoncent.
On me demandait l'autre jour si je pouvais aider quelqu'un à trouver du travail. A ma réponse positive on me demanda alors ce que je faisais pour ça. Concrètement, rien pour qu'elle trouve du travail. Je ne l'aide pas à faire son CV, ni à écrire ses lettres, ni n'épluche les petites annonces, ni ne fais jouer quelques relations. Rien de tout cela.
Un problème est comme un tunnel. Vous êtes dehors, vous voyez le tunnel arriver, vous entrez dedans avec un certain courage et l'objectif d'en sortir. Parfois ces tunnels sont rectilignes et courts, facile ! Parfois ce sont des entrées de labyrinthe avec comme sur le jeu de l'oie des case « retournez au départ », des pièges et des araignées. Désespérant ! Et dans ce type de problématique, la tendance est de s'obstiner à chercher la sortie en faisant toujours plus d'effort, et malheureusement il faut bien avoir conscience qu'un peu plus de quelque chose qui ne fonctionne pas donne souvent quelque chose qui ne fonctionne pas.
Alors le coach, son boulot ce n'est pas de tenir la chandelle – si vous me permettez l'expression – pendant que vous vous échinez à tester toutes les combinaisons de couloirs possibles. Non, son job c'est de vous amener à imaginer ce que vous pourriez faire d'autre, comme passer par dessus l'obstacle (oui, mais j'ai le vertige !), contourner la difficulté (oui, mais c'est long !) et toutes les autres solutions qui d'emblée n'ont pas été abordées.
Et croyez moi si vous voulez, ça marche ! Non pas parce que je suis un bon coach (allez-y, flattez moi !), mais parce que nous possédons tous les solutions à nos problèmes et que le rôle du coach est de vous aider à la fois à regarder différemment le problème et à faire émerger ces solutions.
Alors, pour changer, faut-il être accompagné ? Non, c'est juste une question de choix personnel. Chercher la lumière tout seul avec les risques, les épreuves, le temps et aussi les satisfactions que cela peut procurer, ou se faire accompagner pour aller plus vite et plus surement là où l'on veut vraiment aller.