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Faites vos "je"
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29 mai 2009

Changer de vie - quinte

Finalement, changer (de vie) n'est pas une sinécure. Entre nos peurs, celles de nos proches, nos croyances et celles que nous leurs attribuons, le temps à investir et les efforts à faire, il faut encore un peu d'énergie pour monter le projet et le réaliser. Sans oublier que la vie continue, que famille et emploi mangent temps et ressources... Alors quoi, on y va ou pas ?

Malheureusement ce n'est pas encore si simple. Il reste un écueil, le plus gros... nous !

Pèle-mêle, vous avez le perfectionniste fonceur qui va tant fignoler son projet et tellement essayer de tout contrôler qu'il ne sera jamais satisfait et s'épuisera dans les détails. Son ami, le perfectionniste lucide qui sait qu'il ne sert à rien de se lancer dans ce projet car il n'arrivera jamais à la perfection et préfère ne rien faire que de faire un truc nul. Un cousin, le perfectionniste masochiste qui va poser des objectifs tellement inatteignables qu'il aura tout le loisir de se flageller face à son échec. Vous avez aussi le rêveur pragmatique qui sait que le bonheur est une légende agréable qui ne dispense pas de ramer au quotidien, le guerrier utopiste qui s'attaque au bonheur des autres sans oser regarder de trop près dans son propre jardin, le résigné pour qui tout rate toujours alors à quoi bon, etc...

Peut-être vous êtes vous reconnu dans l'un ou l'autre de ces personnages, voire dans des assemblages de certains. Rassurez-vous, tout va bien. Si nous avons parfois / souvent / toujours tel ou tel comportement, c'est parce par le passé nous avons trouvé qu'il était la réponse la plus adéquate aux situations que nous vivions alors. Et une fois ce schéma intégré, il se répète jusqu'à ce que l'on mette le doigt dessus et qu'on s'interroge sur sa pertinence aujourd'hui.

Un ami qui voulait déménager m'a un jour fait part de la description de l'appartement de ses rêves. Etant perfectionniste et ayant épousé une perfectionniste, cet appartement était la synthèse de leurs projections respectives de la perfection en matière d'appartement. Après plusieurs dizaines de visites et autant de déceptions, ils ont opté pour un appartement très correct mais qui ne remplissait pas tous les critères exigés à l'origine et à ma grande surprise s'en sont montrés satisfaits. Il m'a alors expliqué que suite à la réflexion agacée d'un agent immobilier ils s'étaient interrogés sur ce qu'ils recherchaient. Ensemble ils avaient alors repris les critères de choix et les avaient classés en trois catégories : incontournables, souhaitables, optionnels. Forcément, ça simplifie les affaires.

Cette expérience lui a permis de mesurer l'énergie perdue à chercher l'introuvable alors qu'il avait de nombreuses autres possibilités de choix tout à fait convenables. Cette prise de conscience l'a amené à prendre en compte par la suite sa tendance à la perfection, et désormais il module ses exigences et devient plus efficace dans ses actions quotidiennes.

Cet exemple montre deux choses ; la première est que souvent sans l'aide d'un tiers (l'agent immobilier ici) il n'est pas facile de mettre le doigt sur un schéma tellement ancré qu'il nous est indiscernable. La seconde est qu'une fois la prise de conscience faite, la mise en œuvre du changement est possible.

Hier une cliente me demandait s'il était nécessaire d'être accompagné par un professionnel pour changer. Je pense que la réponse sera le thème du prochain article ici.

Passez un bon week-end ensoleillé !

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