Densité

Il devait être quelque chose comme quatre heures du matin. L'obscurité était presque complète et tout le monde dormait, bercé par le ronron du moteur du car. En entrebâillant les rideaux j'ai aperçu la lune, presque toute ronde et dans sa lumière je distinguais le fouillis de la forêt tropicale. Je ressentais une drôle de sensation, liée au contexte inhabituel et merveilleux de la situation. Nous avions sillonné une partie de l'Argentine en trois semaines, rencontré des personnes géniales, vu des merveilles, et complètement coupé tout lien avec notre vie ici.

Je me sentais simplement... vivant. C'était dû à la fois à la densité des moments que je vivais là-bas, à leur coté extraordinaire, à la joie d'en être le témoin mais aussi le responsable, et à cette part de merveilleux que la vie peut prendre si on lui en laisse l'occasion.

Alors avant de vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d'année et de vous laisser en compagnie de ce double sourire pendant deux semaines, j'avais envie de vous demander ce qui dans votre vie vous amène à ressentir l'instant présent, à le vivre pleinement et à en garder le goût ensuite ?

A l'année prochaine !

Comments

[cecilou71]

Voyager, découvrir de nouvelles cultures, de nouveaux paysages, des gens différents... C'est ce qu'il y a de plus merveilleux au monde... Et pouvoir partager tout cela avec les êtres aimés.

[Luc]

De bien belles expériences ! Je trouve ce bouquet après deux semaines de fêtes dans ma (petite) montagne, et c'est bien agréable.

Belle année à vous !

[marianne]

J'arrive à être dans le présent quand je fais du tai chi, et aussi quand je suis au soleil, et quand je caresse mes chats... c'est déjà pas mal, même si j'aimerais arriver à tenir un peu plus la bride à mon esprit le reste du temps aussi !

[Ortie]

Quand il est tôt, que le soleil a déjà fait une partie de son parcours et que je me lève.
Je descends doucement l'escalier qui grince dans ce vieux chalet.
C'est l'été, les autres, ma tribu minuscule, mes miens dorment encore.
Quelque chose m'a tirée du lit.
Alors mon thé à la main, je regarde dehors et la lumière du matin me dévoile un spectacle qui me fait sentir si petite mais si vivante.
Les Alpes sont devant moi.
Les sommets.
Mes racines.

Et là, devant la nature brute, dans le calme, loin de tout, les pieds dans la rosée, la chaleur de ma tasse au creux de la main et la certitude que mon petit monde se repose, je me sens vivante, entière, sereine.

Quand le stress me rattrape, quand la vie cherche a me manger toute crue, je ferme les yeux et j'y suis à nouveau.
Je sais qu'il y a un endroit, un petit éden qui nous attend tous les trois.

A bientôt Luc.

[Emmanuelle]

poser sur eux un regard plein de tendresse. Sentir l'amour que je leur porte presque palpable. Me sentir aimée. Le savourer à sa juste valeur. L'inscrire en moi.